Mis à jour le 16 avril 2021
- Le principe :
Depuis le 1er janvier 2021, l’indemnité ne peut pas être inférieure à 8,11 € net soit le montant horaire net du Smic en 2021 (au lieu de 8,03 € auparavant) ni supérieure à un plafond de 32,29 € par heure chômée.
Jusqu’au 30 avril 2021 : Les taux actuellement en vigueur sont maintenus c’est à dire :
–> pour des revenus au niveau du Smic, le salarié percevra l’équivalent de 100 % de son salaire net sauf si certains prélèvements (tels que mutuelle, prévoyance, ou saisie sur salaire…) sont effectués.
–> pour des revenus supérieurs au niveau du Smic et sans accord collectif de branche ou d’entreprise plus favorable (ex SYNTEC), le salarié percevra de son employeur 84 % de sa rémunération nette telle qu’utilisée pour calculer l’indemnité de congés payés soit 70 % de sa rémunération brute antérieure. En effet, l’indemnité n’est pas assujettie aux cotisations et contributions sociales.
Dès le 1er mai 2021, les salariés percevront une indemnité nette de 72 % (au lieu de 84 %) du salaire net avec un plancher calculé sur la base de 8,11 € par heure, dans la limite de 4,5 fois le Smic.
Cela correspondant une indemnité correspondant à 60 % de leur rémunération antérieure brute.
L’allocation versée à employeur passera à 36 % avec un plancher fixé à 7,30 €.
- Les exceptions :
I- Les employeurs appartenant aux secteurs dits protégés et qui subissent une baisse de chiffre d’affaires d’au moins 80%.
Cette appréciation est réalisée chaque mois :
soit par rapport au chiffre d’affaires constaté au titre du même mois en 2020 ;
soit par rapport au chiffre d’affaires constaté au titre du même mois en 2019 ;
soit, si l’entreprise a été créée après le 30 janvier 2020, par rapport au chiffre d’affaires mensuel moyen réalisé entre la création de l’entreprise et le 31 janvier 2021.
Jusqu’au 30 avril 2021 : Les salariés des entreprises relevant de secteurs les plus touchés par la crise continueront également de percevoir une indemnité égale à 84 % du salaire net.
Les entreprises des secteurs dits « protégés », sont celles des secteurs les plus touchés par la crise listés en annexes 1 et 2 du décret du 29 juin 2020 (comme par exemple le tourisme, la culture, le transport, le sport, l’événementiel
L’allocation versée à employeur sera de 60 % de la rémunération horaire brute dans la limite d’un plafond de 4,5 SMIC et d’un plancher de 8,11 €.
Entre le 1er mai 2021 et le 30 juin 2021 le taux d’allocation applicable au titre des heures chômées est fixé à 70 % de la rémunération horaire, dans la limite de 70% de 4,5 SMIC, avec un plancher horaire de 8,11 euros.
Le taux horaire de l’indemnité d’activité partielle est maintenu à 70% de la rémunération antérieure brute du salarié avec un plancher horaire de 8,11 euros.
II- les entreprises qui accueillent du public et fermées totalement ou partiellement par décision administrative
Les employeurs concernés sont :
- Les employeurs dont l’activité principale implique l’accueil du public est interrompue, partiellement ou totalement, du fait de la propagation de l’épidémie de covid-19 et des mesures prises pour limiter cette propagation, à l’exclusion des fermetures volontaires ;
- Les employeurs dont l’établissement est situé dans la zone de chalandise d’une station de ski et qui subit au moins 50% de baisse de chiffre d’affaires pendant la période de fermeture des téléphériques et remontées mécaniques par rapport soit au chiffre d’affaires qui précède la fermeture des remontées, soit par rapport au chiffre d’affaires du même mois en 2019.
- Dans l’hypothèse d’un reconfinement sur une base géographique, les employeurs dont l’établissement serait situé dans l’un des territoires concernés par le reconfinement et qui subirait une baisse de chiffre d’affaires d’au moins 60% pour chaque mois de la période de reconfinement géographique :
Soit par rapport au chiffre d’affaires constaté durant le mois qui précède la mise en œuvre de ces mesures ;
Soit par rapport au chiffre d’affaires constaté au titre du même mois en 2019.
Jusqu’au 30 juin 2021 : les salariés des entreprises fermées administrativement percevront toujours une indemnité égale à 84 % du salaire net mais à 7,30 €.
L’employeur recevra une allocation de 70 % de la rémunération horaire brute et au minimum de 8,11 € jusqu’au 30 juin 2021.
Par ailleurs, les commerces et entreprises de service basés dans les stations de ski pourront bénéficier d’une prise en charge à 70 % de l’activité partielle durant la période de fermeture administrative des remontées mécaniques s’ils subissent une baisse d’au moins 50 % de leur chiffre d’affaires. Les heures chômées par les salariés de ces établissements pourront être prises en compte à partir du 1er décembre 2020 et jusqu’au 30 juin 2021.
Pour les dispositions antérieures vous pouvez lire : http://carole-vercheyre-grard.fr/lactivite-partielle-a-laune-des-decrets-du-30-octobre-2020/
Textes de référence
-
Décret n° 2020-1681 du 24 décembre 2020 relatif à l’activité partielle
- Décrets 2021-221 et 2021-225 du 26 février 2021, JO du 27
Bonjour Maître,
Question portant sur l’indemnité d’activité partielle SYNTEC.
Nous avons actuellement des salariés relevant du dispositif de droit commun car selon notre cabinet comptable nous ne sommes pas éligibles à l’APLD.
Est-il exact que le versement de l’indemnité conventionnelle complémentaire d’activité partielle SYNTEC est seulement versée aux salariés des entreprises relevant du dispositif APLD?
Merci.
Bien cordialement,
Laurence
Bonjour,
Non il existe la possibilité de l’activité partielle classique à condition de ne pas avoir épuisés vos droits ( anétrieurement) et de pouvoir justifier des critères d’éligibilités.
Bien à vous
Carole VERCHEYRE-GRARD