Regarder un site pornographique ou zoophile au travail, ce n’est pas comme prendre un café ou faire une pause cigarette.
La Cour de Cassation vient d’en donner une nouvelle illustration dans un arrêt de sa chambre sociale en date du 23 novembre 2011 N° de pourvoi: 10-30833.
Dans cette affaire un salarié, manifestement décomplexé, avait l’habitude de se connecter sur son lieu de travail sur des sites pornographiques et zoophiles.
Il n’hésitait pas à laisser des traces sur la toile en communiquant son numéro de téléphone professionnel.
Certaines associations de défense des animaux avaient alerté l’employeur et déposé plainte pour maltraitance.
Sans surprise, le salarié fut licencié par son employeur pour faute grave.
la Cour de Cassation confirme la décision de la Cour d’Appel qui avait refusé le recours du salarié en ces termes :
« le salarié avait négligé ses fonctions en passant le plus clair de son temps de travail, pendant la période analysée du 7 au 23 mai 2007, à se connecter à des sites à caractère pornographique et zoophile et avait mis en ligne le numéro de son téléphone mobile professionnel sur de tels sites faisant ainsi courir un risque tangible à l’image de la société, (…)
De tels agissements rendaient impossible le maintien du salarié dans l’entreprise et constituaient une faute grave « .
Il faut rappeler que l’utilisation de l’internet de l’entreprise ou du téléphone professionnel à des fins personnelles peut justifier un licenciement pour faute grave, surtout lorsque le travail du salarié est délaissé ou que l’image de l’employeur peut être atteinte.
Une réflexion sur « Faute grave : la pornographie et la zoophilie au bureau »