« Dégraisser » le personnel en le démotivant : des pratiques d’entreprise d’un autre temps
Réduire les effectifs n’est pas une simple question de chiffres ou d’économie.
Derrière ce langage froid et déshumanisant, il y a des vies, des familles, et une perte de compétences précieuses.
La Cour de cassation en a pleinement conscience et poursuit sa croisade pour éradiquer le harcèlement moral en entreprise.
Dans son arrêt du 21 janvier 2025 (Cass. crim. 21 janvier 2025, n° 22-87145 FSBR), la chambre criminelle de la Cour de cassation a sanctionné le harcèlement moral institutionnel, rappelant qu’aucune politique d’entreprise ne peut justifier la dégradation délibérée des conditions de travail des salariés.
Dans l’affaire France Télécom, des dirigeants ont été condamnés pour avoir sciemment mis en œuvre des stratégies managériales toxiques :
• Incitations forcées au départ
• Réorganisations anxiogènes
• Pression constante sur les équipes
Il n’est plus acceptable de maintenir de telles stratégies pour réduire les effectifs à tout prix, au mépris de la dignité humaine et de la santé des salariés.
Le message est limpide :
• Les choix stratégiques ne doivent jamais outrepasser le pouvoir de direction légitime.
• Les salariés ne sont pas des variables d’ajustement.
• Une politique « harcelante » engage la responsabilité pénale des dirigeants.
Il est urgent de promouvoir des pratiques managériales humaines et respectueuses. Parce qu’un climat de travail sain est non seulement un droit, mais aussi un levier de performance durable.
Les entreprises ne sont pas composées de machines qu’on huile ou allège au besoin.
Il est temps de remettre du sens dans nos décisions et du respect dans nos mots.
Parce qu’aucune organisation ne prospère en ignorant sa richesse humaine.