Consommer de l’alcool au travail à titre occasionnel est une chose mais en consommer à outrance  au point d’être ivre en est une autre.

L’état d’ébriété sur le lieu de travail doit être différencié de la consommation d’alcool occasionnelle et peut avoir des conséquences néfastes sur le fonctionnement de l’ entreprise.

Cependant, il n’est pas possible d’ignorer que l’alcoolisme est une maladie comme le rappelle régulièrement l’organisation mondiale de la santé.

Aussi, la Cour de Cassation reste mesurée dans ses décisions lorsqu’il faut sanctionner le salarié soûl .

Elle tient compte :

– des conséquences de l’état d’ébriété sur le travail du salarié et ses insuffisances,

-du comportement récurrent ou anecdotique de cet état d’ébriété.

Dans un arrêt récent, le Cour de Cassation valide le licenciement pour faute grave d’une salarié ivre à son poste en prenant le soin de tenir compte :

– de ses antécédents

– des répercussions de son comportement sur la qualité de son travail et sur le fonctionnement de l’entreprise.

(Cour de cassation, civile, Chambre sociale, 7 mai 2014, 13-10.985, Inédit )