La prise d’acte de la rupture par le salarié peut être parfaitement justifiée lorsqu’il a été la victime d’une agression sexuelle par un collègue et que les mesures prises par l’employeur pour éviter le renouvellement des faits sont insuffisants. (Cour de cassation, civile, Chambre sociale, 15 janvier 2015, 13-17.374, Inédit)
Dans cette affaire, une salariée travaillait à la plonge en bînome avec un collègue lorsque ce dernier avait tenté de l’embrasser.
Elle en avait informé son employeur qui avait pris une sanction disciplinaire à l’encontre du salarié.
Néanmoins, l’employeur avait demandé aux mêmes salariés de reformer le même bînome de travail deux jours plus tard.
C’est un juste motif de prise d’acte de la rupture du contrat de travail aux torts de l’employeur.
La Cour de Cassation rappelle en effet régulièrement que l’employeur est tenu d’une obligation de sécurité de résultat en matière de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs et qu’il manque à cette obligation lorsqu’un salarié est victime, sur le lieu de travail, de violences physiques ou morales, exercées par l’un ou l’autre de ses salariés.