- (mis à jour le 15/03/2022)
L’union Européenne protége la santé du salarié en fixant des seuils de repos et des plafonds pour le temps de travail du salarié.(dir. 2003/88/CE du 4 novembre 2003, art. 3,4,5,6) ;
Elle fixe
– la durée maximale hebdomadaire de travail de 48 heures, heures supplémentaires comprises
– le temps de pause obligatoire après 6 heures de travail
– le repos quotidien minimal de 11 heures consécutives par 24 heures
– le repos hebdomadaire minimal de 24 heures sans interruption durant chaque période de sept jours de travail
La Cour de Cassation vient de préciser que c’est exclusivement à l’employeur de rapporter la preuve que ces garanties minimales sont respectées.(Cour de cassation chambre sociale Audience publique du mercredi 17 octobre 2012 N° de pourvoi: 10-17370 Publié au bulletin ; Cour de cassation, civile, Chambre sociale, 12 février 2015, 13-19.606, Inédit ; Cour de cassation, civile, Chambre sociale, 12 février 2015, 13-19.605, Inédit , ).
Il n’y a donc aucun partage de la charge de la preuve.
Il faut noter que le seul constat du dépassement de la durée maximale de travail ouvre droit à la réparation. (Cour de Cassation chambre sociale 26 janvier 2022, Pourvoi n° 20-21.636 )
Comme en matière de congés payés, l’employeur doit prendre les mesures propres à assurer au salarié la possibilité d’exercer effectivement leur droit à repos et pauses.
L’article L 3171-4 du Code du travail ne s’applique pas aux seuils et plafonds fixés par la directive européenne mais continue à s’appliquer aux heures supplémentaires.
7 réflexions sur « Temps de travail : l’employeur doit pouvoir prouver qu’il respecte la directive européenne »