- (mis à jour le 28/01/13)
Le Directeur des Ressources Humaines d’une société mère peut valablement procéder au licenciement d’un salarié d’une filiale.
C’est l’enseignement de la décision de la Cour de Cassation en sa Chambre sociale du 15 décembre 2011 – n° 10.21926.
Par cette décision, la Cour de Cassation renforce l’existence juridique de la notion du groupe en droit du travail.
Elle a déjà eu l’occasion de développer cette approche du GROUPE.
Elle a ainsi retenu que la société mère pouvait être co-employeur du salarié engagé dans une filiale.
De même depuis plusieurs années, elle oblige, en cas de licenciement économique, l’entreprise à rechercher toutes les possibilités de reclassement au sein du groupe pour le salarié.
Voilà donc une nouvelle étape franchie puisqu’elle accepte désormais que le DRH de la société mère ayant un mandat puisse licencier le salarié d’une filiale.
Cette décision doit cependant être prise avec modération puisque
– d’une part la Cour de Cassation n’a pas entendu publier son arrêt au bulletin
– et d’autre part elle intervient dans le cadre d’un licenciement pour faute lourde, c’est à dire une faute du salarié avec intention de nuire à son employeur, ce qui rend plus flexibles les règles de procédure.
Il faudra donc être attentif aux prochaines décisions à intervenir concernant cette question notamment en matière de faute grave ou de cause réelle et sérieuse pour voir si la Cour de Cassation tend à reconnaître une entité unique de groupe et autoriser ledit groupe à procéder au licenciement des salariés d’une filiale.
( confirmation : Cour de cassation, civile, Chambre sociale, 16 janvier 2013, 11-26.398, Inédit)
Une réflexion sur « De la procédure de licenciement au sein d’un groupe »