Mis à jour 26 avril 2022
Régulièrement je suis interrogée sur la possibilité pour le salarié de percevoir sa prime de vacances alors qu’il a quitté l’entreprise avant le versement de celle-ci.
La Cour de Cassation dans un arrêt de 2017 avaitapporté une réponse de principe à propos d’un salarié dépendant de la convention collective Syntec (Convention collective nationale des bureaux d’études techniques, des cabinets d’ingénieurs-conseils et des sociétés de conseils du 15 décembre 1987).
Cour de cassation, civile, Chambre sociale, 21 septembre 2017, 15-28.933, Publié au bulletin
Elle retenait en effet qu’une prime de vacances payable annuellement ne peut donner lieu à un versement prorata temporis à un salarié ayant quitté l’entreprise avant la date normale de son paiement que si ce prorata résulte d’une disposition conventionnelle ou d’un usage.
En clair:
- si le salarié quitte l’entreprise avant la date annuelle de paiement de la prime de vacances, il ne peut prétendre à celle -ci pour l’année de référence,
- par exception : un accord d’entreprise ou un usage peut prévoir une règle différente.
Attention
Il faut noter qu’un avenant n°46 en date du 16 juillet 2021 qui a été étendu le 5 avril 2023 a refondu la convention collective en faisant désormais apparaître des modifications sur la prime de vacance et notamment la possibilité d’en bénéficier prorata temporis. (position contraire à la jurisprudence actuelle de la Cour de Cassation )
Il s’agit du nouvel article 7.3 de la convention collective nationale des bureaux d’études techniques, cabinets d’ingénieurs-conseils, sociétés de conseils.